Gérer le stress: Dans cet article, je vous partage une partie de mon parcours où le stress a joué un rôle prépondérant, notamment durant mon enfance.

La spirale du stress : Mon parcours personne

Dès mon plus jeune âge, j’étais une enfant colérique, stressée, réagissant vivement aux moindres détails qui ne me convenaient pas. Depuis mon plus jeune âge, ma mère m’a enseigné le piano, tandis que ma tante m’a initiée à la danse classique. Rapidement, la danse est devenue ma passion principale, où je me suis sentie à l’aise et compétente. Cependant, au cours des cours de danse, au lieu de simplement apprécier la danse, j’ai commencé à me comparer aux autres, à évaluer constamment mes capacités et mon apparence physique. Cette comparaison incessante a nourri en moi des sentiments de jalousie, d’anxiété et de stress, créant ainsi un cercle vicieux de pensées négatives. Il n’était pas rare d’avoir un sentiment de haine envers moi-même.

Stress et colère, mes compagnons quotidiens

Malgré mes efforts pour m’améliorer en danse, notamment en travaillant sur ma souplesse, le stress et la colère sont devenus mes compagnons quotidiens. Ces émotions négatives ont fini par se refléter dans mon corps, me rendant rigide et fatiguée en permanence. Mes tentatives pour gagner en souplesse étaient constamment contrariées par ce stress accumulé, créant un cycle où chaque journée apportait son lot de frustration et de tension.

Une thérapie pour le stress ?

Vers l’âge de 22 ans, dans ma quête désespérée de souplesse, j’ai découvert la méthode Feldenkrais. Cette approche, basée sur des mouvements doux et conscients, m’a permis de ressentir quelque chose de nouveau dans mon corps. Contrairement à mes méthodes précédentes, où je forçais mes limites, le Feldenkrais m’a appris à bouger avec douceur et légèreté. Ce changement de perspective a été révolutionnaire pour moi. En apprenant à être plus douce envers moi-même physiquement, j’ai également commencé à changer ma relation avec mes pensées et mes émotions. Cependant, je ne cherchais pas une thérapie pour ma santé mentale, mais l’enjeu était énorme. Comme si la question et la réponse sur le corps et l’esprit m’étaient apparues en même temps.

Le cercle vicieux du stress et du corps

Progressivement, j’ai ressenti moins de stress, d’anxiété et de colère. Ma respiration s’est améliorée, apaisant mon esprit et réduisant les tensions dans mon corps. Ce processus m’a permis de briser le cercle vicieux dans lequel j’étais enfermée depuis si longtemps. Il se trouve que dès ma naissance j’étais quelqu’un d’anxieux, stressée, angoissée, je n’en sais rien. Mais ce qui est sûr, je me mettais beaucoup de pression. Cette pression créait du stress en moi. Le stress bloquait ma respiration. La respiration perturbée créait une angoisse. L’angoisse se transformait en colère en moi. Et tout cela me rendait en raideur. C’est un cercle vicieux, n’est-ce pas ? J’ai réalisé que cette pression constante que je me mettais était la source de mon stress et de ma colère, créant un cercle vicieux de rigidité et de tension.

Grâce au travail régulier à travers le mouvement conscient, j’ai appris à m’écouter et à m’observer. Ainsi j’ai développé une image de moi-même plus rassurée et j’ai réussi à briser ce cycle et à retrouver une plus grande souplesse, tant physique que mentale. En somme, cette expérience m’a permis de comprendre l’importance de cultiver une relation bienveillante envers moi-même, et comment cela peut avoir un impact significatif sur ma santé mentale et physique.

Mirage d’une relation entre corps et esprit

L’impact du stress émotionnel

Ce que je vous ai raconté n’est pas un phénomène rare du tout. Quand de petits signes comme celui-ci sont ignorés, cela peut avoir un impact important plus tard dans la vie. Je ne vais pas entrer dans les détails de mes douleurs chroniques liées à mon stress et à ma santé générale, mais elles étaient bien présentes.

Comment le stress domine notre état général

Lorsque nous sommes stressés, notre système nerveux sympathique s’activé. Cette activation est un déclencheur d’une contraction musculaire. En conséquence, nous sentirons une fatigue musculaire intensifiant ainsi notre sensation de douleur.

L’attention vers l’intérieur par le mouvement conscient

Lors de la séance que vous recevez, vous rentrez dans le mouvement conscient et lent qui réduit les effets du stress et de l’anxiété. Cela permet de détourner votre système nerveux en vous donnant un sentiment de sécurité pour changer l’état de votre système nerveux. C’est-à-dire, le faire passer d’un état sympathique anxieux ou stressé à un état parasympathique.

[Lorsque nous ressentons du stress ou de l’anxiété, une organisation corporelle ou une organisation somatique se produit. Il ne s’agit pas simplement d’un événement mental, d’un événement psychologique. C’est tout un processus qui se produit. Psychologique, c’est l’ensemble du moi qui se sent anxieux ou l’ensemble du moi qui ressent le poids du stress, l’effet du stress.]

Allons un peu plus loin. Si nous nous intéressions au stress et au diaphragme

Donc, je viens de parler d’une organisation corporelle qui se produit lorsque nous ressentons du stress ou de l’anxiété. Savez-vous que notre diaphragme est une éponge de notre état général ? C’est un muscle extrêmement sensible à nos tensions et à nos émotions. Ainsi, le stress peut avoir un impact significatif sur notre diaphragme.

Quand notre diaphragme se bloque, que se passe-t-il ?

  • Une mauvaise posture,
  • Une mauvaise digestion,
  • Une sensation limitée dans la respiration,
  • Des douleurs cervicales et un mal de tête,
  • Des douleurs dorsales,
  • Un relâchement au niveau du plancher pelvien,
  • Une crispation au niveau des mâchoires,
  • Un sommeil difficile et non réparateur.

La liste est longue. Ce que nous pouvons voir ici, c’est que lorsque notre diaphragme est bloqué et tendu, notre cerveau et notre corps ne sont plus bien oxygénés. Autrement dit, ce muscle est essentiel au bien-être du corps comme de l’esprit.

Quels bénéfices peut-on attendre lorsque diaphragme retrouve sa souplesse ?

  • Une sensation de légèreté et de calme intérieur,
  • Une meilleure gestion du stress, de l’anxiété et de la colère (meilleure gestion de soi),
  • Une diminution des douleurs.
  • Une meilleure concentration,
  • Une réduction de maux de ventre,
  • Un meilleur équilibre physique.

Un impact direct sur le fonctionnement de l’organisme, mais aussi sur le mental de la personne impactée. Maintenant, nous pouvons comprendre qu’il y a une relation entre le diaphragme et le stress/émotion et nous ne pouvons pas le négliger. Le diaphragme est un muscle qui concerne à la fois la posture et la psychologie de l’être humain. En résumé, il est crucial de prendre en compte le rôle du diaphragme dans la gestion du stress et des émotions, car son implication va bien au-delà de la simple respiration, affectant profondément notre équilibre physique et mental.

Conclusion : Le corps et l’esprit

Chaque individu construit sa propre histoire en fonction de son environnement et de ses expériences et tout ça est établi par une fusion de corps et d’esprit. Aujourd’hui, il est naturel de penser que le corps est aussi important que l’esprit, et que l’esprit est aussi important que le corps. En psychanalyse, il est dit que nous pouvons soigner le corps par l’esprit, mais l’inverse est également vrai. En améliorant le corps, nous pouvons améliorer l’esprit. Le simple fait de changer la posture habituelle par une amélioration du corps peut changer la relation que nous avons avec nous-même et avec notre environnement.

Aujourd’hui, lorsque je reçois un patient, mon attention se porte sur l’état de son diaphragme tout en prenant en considération sa pathologie. Dans cette démarche thérapeutique, j’invite également mes patients à prendre conscience de ce qu’ils ressentent dans leur corps. Je suis profondément convaincue que cette prise de conscience est cruciale pour une meilleure compréhension de son état physique et émotionnel, et pour progresser vers l’amélioration. Bien que je comprenne que reconnaître ses sensations corporelles puisse parfois être difficile, il s’agit d’un premier pas essentiel. Il est important que vous sachiez que vos sensations sont valides et significatives, et qu’elles seront accueillies sans aucun jugement de ma part. C’est une manière pour moi d’être pleinement en relation avec votre propre corps et votre esprit, et de vous accompagner au mieux dans votre démarche thérapeutique.